"Toujours plus! Encore plus!Tel est le credo de notre époque.20% de l'humanité sont de gros consommateurs.Même si certains se croient des révoltés parce qu'ils parlent de consommer autrement.Nous sommes un milliard et demi à crouler sous le superflu pendant que les autres parfois dans notre propre pays manquent de l'essentiel.Le pire c'est que nous n'en sommes même pas heureux.La consommation d'antidépresseurs augmente sans cesse et le succès des livres sur la recherche du bonheur en dit long sur un but qui semble s'éloigner chaque jour davantage, malgré tout ce que nous possédons et tout ce que nous rêvons de posséder avant de mourir."
"Ce trop de tout est d'abord celui des objets qui nous emprisonnent.Un chiffre on estime qu'un logement actuel contient en moyenne 10 000 objets contre 300 au XIXe siècle.Le bonheur a-t-il augmenté de façon proportionnelle?Cette société de consommation ne s'est pas installé comme par magie. Elle a été pensée, théorisée, organisée et imposée dans les année 1920 aux Etats-Unis puis dans les années 1950 dans notre pays à l'occasion du plan Marshall.
Le grand coup de génie de la société de consommation a été de penser l'intérieur familial sur la mode de l'agencement industriel.A l'époque, qui dit maison dit femme.Et qui dit femme dit ménagére; c'est donc elle qui a été ciblée pour mettre en application la logique de cette nouvelle société, d'autant plus qu'elles détenait les cordons de la bourse. C'est à elle que vont être destinés les premiers messages publicitaires dont les slogans célèbres traversent le temps:(Moulinex libère la femme)
"Il faut en général deux générations pour enfanter un bon consommateur.L'homo consumericus n'est pas né du néant : ce client a pris la place de l'ancien usager.Il a fallu pour cela casser et déjà ridiculiser les savoirfaire ancestraux transmis de génération en génération.L'enfantement de cet homme nouveau est passé par la perte de toute cette richesse, que ce soit pour cuisiner, s'occuper de la maison, coudre, bref, tout ce qu'on appelait l'économie domestique.Car comment vendre toujours plus d'objets à quelqu'un qui sait recycler de vieux tissus, racommoder au lieu de jeter, faire un gâteau avec des restes comme le pain perdu? Toutes ces pratiques domestiques ont été ridiculisés avant d'être finalement oubliées.
Mais si nos anciens entretenaient une relation d'utilité avec les objets, cela ne les empêchait nullement de rechercher aussi leur beauté: qui se souvient qu'il y a encore quarante ans, on confectionnait une bonne part des habits à la maison ou on bricolait plutôt que d'aller chez Ikea."
"La société de consommation est un robinet qui coule sans fin et nous gave comme des porc.Comme les enfants mal élévés, nous ne supportons plus l'attente et encore moins la frustration, ( tout est possible ) affichait Sarkozy pendant sa campagne présidentielle.Même les limites financiéres ne nous font plus reculer: il y a toujours un crédit à la consommation. Cette vie à crédit, même pour fêter noël, même pour partir en vacances, est une excellente façon de nous aiéner: les remboursements nous rendent dépendants du travail, donc dociles."
"Ce trop d'objets est aussi un trop de bruits, trop de déplacements, trop de pub, trop de mépris...Cette société du trop-plein est une société sans rites, sans rythmes, sans politesse sociale.Cette société du trop-plein est nécessairement une société impatiente et bruyante.Essayer de trouver un peu de silence dans la ville est devenu une mission impossible. Pour échapper à cette cacophonie de plus en plus de personnes utilisent un baladeur pour choisir le bruit qu'elles veulent."
Voilà des extraits de cet article si vous voulez la suite faite un dernier achat d'un montant de deux euros le journal La décroissance le journal de la joie de vivre!!
1 commentaire:
Très très bien cet article !!!!
Très.... juste surtout et malheureusement.
Euh... j'crois que je vais te l'piquer pour mon blog (mais pas tout de suite, je te laisse la primeur bien méritée!)
Il a l'air très bien ce journal, mais nous, on ne le trouve pas par chez nous...
J'avais déjà fait tous les points presse du coin... Pas moyen!
Si tu pouvais nous garder tes vieux numéros... Enfin si tu ne les conserves pas pour vous...
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